dimanche 13 avril 2014

Nerver sky (T1) et Ever dark (T2) la saga de Veronica Rossi



La douleur n'était qu'un effet programmé de plus, distillée à petites doses pour augmenter le plaisir. A vrai dire, ils ne pouvaient pas se faire mal dans les Domaines. Ici, en revanche, c'était différent. Comme si la douleur n'avait pas de limite. Comme si la douleur pouvait durer à l'infini.

Si vous ne lisez que ces lignes; 
Une saga entre sf et romance, un univers dystopique cohérent, une intrigue bien menée avec deux protagonistes que tout oppose… Deux romans young adults que j’ai lus d’une traite ! Vivement le troisième !

Veronica Rossi


Veronica Rossi est née à Rio de Janeiro au Brésil.

 
En grandissant, elle a vécu dans de nombreuses villes et pays du monde. Elle s'est finalement installée en Californie du Nord avec son mari et ses deux enfants.


"Under the Never sky" est son premier roman; il a été distribué dans plus de vingt-cinq pays à ce jour.

 

Le pitch   


La terre n’est plus tout à fait ce qu’elle était. Ou du moins son ciel et son climat. Après de violentes déflagrations électromagnétiques (dues en partie à l’homme et/ou à la nature, l’auteur restant vague sur ce point), le ciel est strié de traces d’ether, qui parfois donnent de violents orages détruisant tout sur leur passage. 

Une partie de l’humanité s’est réfugiée dans des capsules et, depuis, vit extrêmement longtemps, coupées de la réalité grâce à un smart eye, qui leur sert à évoluer dans des domaines informatiques fictifs. Leurs échangent sociaux ne sont basés que sur ce qui se passe dans ces lieux fantasmagoriques, allant de la Rome antique à l’opéra Garnier en passant par les plus grandes fantaisies. Ces humains-là ne rêvent pas, ont le teint pâle et sont terrorisés par l’extérieur. Aria est une Sédentaire.
Les exclus, ceux qui n’ont pas eu accès aux capsules, vivent de manière tribale sous des cieux remplis d’éther. Un peu moins d’une dizaine de générations se sont écoulées depuis et vivre au contact de l’éther les a légèrement modifiés ; ils ont les yeux étrangement luisants, et, certains, ont développé des particularités qui ont attrait aux sens. Chaque type de mutation porte un nom, certaines plus rares que d’autres, et toutes sont source de prestige au sein de leur société. Peregrine, Perry pour les intimes,  est un sauvage.
 
L’histoire démarre par un accident qui va télescoper nos deux héros que tout oppose dans une aventure qui les mènera très loin et qui leur fera rencontrer beaucoup d’autres protagonistes tous plus intéréssants les uns que les autres, certains attachants, d'autres représentant les divers traits de la déshérance humaine.

Exilée de la cité fortifiée de Rêverie, Aria sait que ses chances de survie sur les terres désolées — connues sous le nom de Death Shop — sont minces. Si les cannibales ne l’attrapent pas, la violente tempête électrique s’en chargera. On lui a enseigné que même l’air qu’on y respire peut  tuer. C’est alors qu’Aria rencontre un Étranger nommé Perry. Il est sauvage — primitif — et son seul espoir de rester en vie. Chasseur pour sa tribu en cette région impitoyable, Perry considère Aria peu débrouillarde et fragile — ce à quoi on peut s’attendre d’une sédentaire. Toutefois, il a également besoin de son aide; elle seule détient la clé de sa rédemption.
Opposés dans pratiquement tous les domaines, Aria et Perry devront apprendre à s’accepter pour survivre. Leur association invraisemblable forgera une alliance qui renforcera la foi des gens qui résident sous le ciel de l’impossible. 


 - C'est moche.
- Ça s'appelle une tâche.
- Sa sert à quoi ?
- A rien. C'est pour ça qu'on en a pas dans les domaines.

Ce que j'en ai pensé 


Je vais peut-être être un peu dure; il est rare de trouver de la science-fiction de cette qualité dans la littérature Young adult, ainsi qu'un monde cohérent qui ne se perd pas dans des explications délirantes et/ou compliquées (comme Pure de Julianna Baggott) ou qui n'utilise pas un contexte exotique pour justifier d'une énième romance (je vous laisse ici le choix de l'exemple avec, entre autres, Multiversum de Leonardo Patrignani).  

Obéissant aux lois du genre, la relation entre les deux héros est attendue,  par forcément très originale, tandis que l'histoire vient relever le niveau tout en restant axée sur sa cible ; les Young adultes. Le personnage principal de ces deux romans n'est  cependant pas humain mais le monde où les deux héros ne sont, au final, que l'incarnation de cette humanité qui va devoir survivre dans un monde de plus en plus dangereux.

Facile à lire et efficace, l'écriture est légère, parfois simple, sans jamais m'avoir donné l'impression d'être simpliste. Les péripéties s'enchaînent, donnant du rythme à l'histoire, et il m'a été difficile de  lâcher ces romans une fois commencés !

J'ai aimé l'évolution des personnages entre le tome 1 et le tome 2, ils semblent grandir, devenir plus matures et leur relation se complexifier. L'histoire elle aussi évolue réellement; trop de saga du même type se contentent de planter le décor pour ne plus se focaliser que sur la romance. Ici, l'avantage est donné à l'histoire et pour preuve (s'il en faut), la majorité du tome 2 voit nos deux héros vivre leurs aventures séparés, même si les couvertures choisies n'aident pas à convaincre en ce sens...

Comme beaucoup de romans Youg adultes parus ces dix dernières années, l'auteure est une femme, et il m'est difficile de séparer ce qui provient d'une écriture féminine de ce qui est propre à une cible d'âge ou une catégorie éditoriale, étant une grande amatrice de cette nouvelle vague littéraire.  

Les thèmes principaux (le couple mixte, les capsules de survie, les changements de nature de la terre ainsi que les mutations de l'humanité) m'ont fait penser à du Barjavel ( La nuit des temps, Ravage, Une rose au paradis).  Au final, il me semble que ce qui manque à ces premiers romans de Veronica Rossi pour en faire de réels livres de science-fiction sont ces réflexions philosophiques dont sont émaillés les classiques du genre. Allégement et modernisation du style ou réel manquement à la règle, je vous laisse seuls juges.

Un troisième tome bientôt à paraître en France viendra clôturer cette saga (aucune date ne semble arrêtée à ce jour), et les droits ont étés achetés par la Warner. Ils pourraient donc être adaptés sur vos écrans d'ici peu.

En résumé...  

Les plus;  
  • Un monde intéressant, original et cohérent,
  • une jolie histoire d'amour,
  • une écriture simple mais bien menée,
  • des personnages secondaires attachants.
Les moins; 
  • Une histoire entre les personnages principaux cousue de fils blancs,
  •  l'habitude de l'auteur de nous laisser sur des cliffhangers en fin d'ouvrage,
  •  un tome trois qui tarde à paraître. 
En conclusion; 

Deux jolis premiers romans rondement menés, dans un univers intéressant allié à une narration haletante. Ciblés Young adult, ils conviennent à des lecteurs ayant encore une âme adolescente qui n'est pas rebutée par les histoires d'innocents amours naissants. 
Celui-ci n'en est cependant pas le coeur de l'ouvrage. 

cités dans cet article; 

 

 Pour aller un peu plus loin ; 


deux dystopies incontournables



































































































































































 


















 

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