S'il est vrai que la vie intelligente existe sur les géantes gazeuses, intervint sèchement Christopheris, ça ne présentent pas d’intérêt pour nous. Toutes les espèces sensitives rencontrées jusqu'ici sont originaires de mondes similaires à la Terre, et la plupart d'entre elles respirent de l’oxygène. à moins que tu ne veuilles laisser entendre que les Volcryns viendraient d'une géante gazeuse ?
Si vous ne lisez que ces lignes;
Un court roman de science-fiction s'apparentant plus à une grosse nouvelle. Démarrant comme un space-opéra il devient bien vite un huis-clos haletant. Psychologique, dépaysant, respectant les codes de la sf, Martin démontre sa maitrise du genre.
Ce truc est vivant, expliqua-t-elle, vous n'aviez jamais vu de mémothyste, commandant ? Il s'agit d'une sorte de quartz qui vibre et entre psioniquement en résonance avec la mémoire. Lorsqu'on le touche, il vous rend pour un temps les sensations éprouvées à telle ou telle occasion.
George Raymond Richard Martin
Né(e) à Bayonne (New Jersey) , le 20 septembre 1948, George R. R. Martin est un
écrivain américain de science-fiction et de fantasy, ainsi qu'un
scénariste et un producteur.
Objecteur de conscience, il accomplit au lieu de partir au Viêt Nam deux ans de volontariat dans le cadre du programme de la guerre contre la pauvreté entre 1972 et 1974. Entre 1973 et 1976, il est superviseur de tournois d'échecs, puis professeur de journalisme à la Clarke University de Dubuque de 1976 à 1978.
Dans le même temps, il écrit des nouvelles de science-fiction qui lui valent une certaine reconnaissance. Il remporte en 1975 le prix Hugo du meilleur roman court pour Chanson pour Lya. En 1980, il remporte le prix Hugo, le prix Locus et le prix Nebula pour sa nouvelle Les Rois des sables.
Plusieurs
autres ses nouvelles et romans ont été récompensées par les prix
Nebula, Locus, World Fantasy et Hugo, notamment pour Blood of the dragon, Par la Croix et le dragons. Il a
aussi eu un prix Bram Stocker de la meilleure longue nouvelle pour L'homme en forme de poire en 1987.
En 1996 George R. R. Martin retourne à l'écriture de roman en entamant
le cycle de fantasy "A Song of Ice and Fire (littéralement "Un Chant de
Glace et de Feu"), nommé en français Le Trône de Fer.
Il est également l'auteur d'un grand nombre de nouvelles dont certaines
se déroulent dans le même univers que sa saga (Le chevalier errant, L'épée lige) ainsi que de romans totalement indépendants comme Riverdream ou encore Armageddon Rag.
Il vit maintenant à Santa-Fé, et y continue d'écrire sa longue saga de A song of Ice and Fire.
Le pitch
Depuis des
temps immémoriaux, les volcryns traversent la galaxie. Personne ne sait d’où
ils viennent, où ils se rendent... ni même ce qu’ils sont vraiment.
Karoly d’Branin
est bien décidé à être celui qui percera ce mystère. Entouré de scientifiques
de talent, il embarque sur l’Armageddon. Mais bien vite les tensions
s’accumulent. Quelle est cette menace sourde qui effraie tant leur télépathe ?
Et pourquoi le commandant du vaisseau refuse d’apparaître autrement que par
hologramme ?
Karoly est
certain d’une chose : ses volcryns sont tout proches. Pas question de faire
demi-tour. Quel qu’en soit le prix.
Prix Analog
1980 et prix Locus 1981, Volcryn fut adaptée au cinéma pour le
film Nightflyers en 1987.
J’ai senti cette chose dès mon
arrivée à bord. Et cela empire. Cela me poursuit dans mes rêves. Il y a quelque
chose de dangereux et d’étranger, Karoly, d’étranger !
Ce que j'en ai pensé
Ayant connu George R. R. Martin avec le recueil de nouvelles intitulé Les rois des sables, c'est avant tout le novelliste de science-fiction qui m’attire chez cet auteur.
Terre connue donc, et bonne surprise au rendez-vous, Le volcryn est une grande nouvelle ou un court roman tenant en haleine. Lu d'une traite en deux heures, accaparée par les rebondissements du scénario mais également de par les découvertes sur les personnages, le temps fut absorbé par la faille spacio-temporelle de cette nouvelle.
Respectant les codes de la sf sans s’appesantir sur de la hard sf (descriptions technologiques principalement), Le volcryn démarre pourtant comme nombre de romans de hard science-fiction ; une équipe embarque pour une mission scientifique dans un vaisseau spatial. Rama d'Arthur Charles Clarke, Escales dans les étoiles de Jack Vance ou encore Destination vide de Frank Herbert, en sont des exemples parmi tant d'autres.
Bien vite, cependant, c'est l'aspect psychologique qui prend le dessus, jouant des peurs et petitesses des personnages. Entre des moments proches de Solaris de Stanislaw Lem ( jeux des perceptions et psychoses collectives), d'autres où la fascination pour les volcryns entre en résonance avec Sunshine de Danny Boyle. Car là est l'un des talents de Martin ; un portraitiste de génie. Chaque personnage attire, repousse, fascine, suscite de l'admiration ou de la curiosité mais nul laisse réellement indifférent.
Posant une intrigue pour dérouler la narration tout en annonçant les pistes possibles, s'amusant à suggérer des solutions pour s'en détourner par la suite, Martin aime jouer au chat avec ses lecteurs souris, pour leur plus grand plaisir.
Car avant toute autre chose, que cela soit dans la fantasy avec l'univers du trône de fer ou la science fiction avec ses nombreux textes du genre, Martin est un maitre du suspens et de l'intrigue, véritable Hitchcock du fantastique.
Un plaisir
donc, mené par une main de maitre, dans un texte certainement trop court,
marquant dès les débuts d'écrivain de Martin sa patte particulière. Comme le
disait Alfred Hitchcock Il n'y a pas de terreur dans un coup de fusil, seulement
dans son anticipation.
Avec des
gestes rendus patauds par l'apesanteur, il se tracta le long des coursives
jusque dans le foyer rendu à l'obscurité. Il faisait étrangement froid dans la
pièce, mais le jeune homme se forçat à ignorer le petit frisson qui lui courait
le long de l'échine. D'une poussée, il s’élançât, survolant le mobilier
solidement scellé au sol.
En
résumé...
Les plus;
- Une intrigue haletante,
- un huis-clos psychologique,
- une quête scientifique ou mythologique stimulante,
- la plume de George R.R. Martin efficace et tenant le récit d'une main de maitre.
- Le format court du récit, relativement frustrant bien que rien ne manque. (procurez-vous Les rois des sables, Elle qui chevauche les tempêtes ou Des astres et des ombres afin de ne pas être frustrés !)
En conclusion;
Agréable et (trop) rapide à lire, Le volcryn vous assure un moment de plaisir si vous appréciez la science-fiction et le suspens. Connu par le grand publique principalement pour son épopée du Trône de fer, Martin mérite réellement qu'on s’intéresse à son œuvre de sf recélant de petites merveilles.
- Parce que nulle part les IA n'ont d'existence légale. Un vaisseau ne peut pas se posséder lui-même. L'armagedon craint peut-être d'être saisi et déconnecté. Pour lui, ce serait la mort, Alys, la fin de la pensée consciente.
Alys Northwind secoua la tête.
- Je passe mes journées avec les machines, répondit-elle. Qu'on les branche ou qu'on les débranche rien ne change. Elles s'en fichent. Pourquoi celle-là serait-elle différente ?
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